(Un marabout de Tombouctou) |
La ville de Tombouctou, sous
la dynastie Askia, notamment à l’ère d’Askia Mohamed
et de son fils Askia Dawud, était un pôle de la
culture islamique de premier plan dans le Soudan
Occidental. Durant cette période, l’architecture de
la ville s’est nettement améliorée avec la
construction de mosquées, des instituts, des Kuttâb
et des medersas [2]
A Tombouctou, les savants bénéficiaient d’un statut
particulier dans la société soudanaise, puisque les
rois et les sultans Songhay ont pris l’habitude de
décréter des lois qui rendaient la personne du
savant, sa progéniture et ses biens inviolables à
vie. Ce qui a contribué à l’épanouissement des
sciences et de la culture islamique à l’université
de Tombouctou. Aussi les savants et les riches de
Tombouctou ont contribué à l’épanouissement de la
culture islamique en créant leur propre bibliothèque
et ne refusant aucun prêt aux étudiants. Ces
derniers allaient à Tombouctou pour étudier à
l’Université de Sankoré ou dans les Universités
semblables en Afrique du Nord ou de l’Ouest. Les
étudiants étaient les hôtes des riches, des
commerçants et des nobles de la ville. De plus la
mosquée de Sankoré, grâce à des legs pieux, pouvait
subvenir à leurs besoins.
La ville de Tombouctou est
devenue un pôle culturel qui rayonnait sur tout le
Soudan. Elle était mondialement célèbre pour son
commerce des livres et ses manuscrits. On y
apportait les ouvrages de tout le monde islamique
pour les recopier et ensuite les revendre sur le
marché local. Les sultans, les savants et les
étudiants s’empressaient de les acquérir. Les
savants s’adonnaient à la création des bibliothèques
privées [3].
L’Université de
Sankoré, à l’époque, jouissait d’une belle
réputation puisque des professeurs de renommée y
enseignaient, ainsi leur réputation atteindra
l’Afrique du Nord et le Maroc. Il en était de même
pour les cheikhs de la Grande mosquée et de la
mosquée de Sidi Yahia.
On notait la
coopération étroite et continue entre les savants
des Universités et instituts de Tombouctou et les
universités du Maghreb à Marrakech, à Tunis et à
Alger ainsi que d’autres villes.
Les savants du Maroc
visitaient régulièrement Tombouctou et autres villes
du Soudan, tout comme les savants de Tombouctou,
résidaient beaucoup à Fès ou à Marrakech soit pour
étudier, soit pour enseigner.
(source :
http://www.histoire-afrique.org/article164.html?artsuite=5)
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